La France a annoncé il y a quelques jours l’ouverture de la vaccination aux adolescents. La vaccination contre la Covid sera ouverte aux 12-17 ans le 15 juin dans les centres de vaccination avec le vaccin de Pfizer, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran sur TF1 mercredi 2 juin. À l’étranger, c’est déjà le cas dans certains pays. L’Italie a, elle, ouvert jeudi la vaccination contre le Covid-19 dès l’âge de 12 ans, tandis que l’Allemagne a annoncé son intention de le faire le 7 juin.

 

Pourquoi vacciner les enfants ?

Même si les adolescents semblent développer peu de formes graves de la maladie et sont même rarement symptomatiques, 4 000 d’entre eux ont toutefois dû être hospitalisés depuis le début de la pandémie en France, dont 700 en soins intensifs.

La vaccination permet une protection individuelle et collective : plus il y a d’enfants vaccinés, moins les maladies associées se propagent et plus elles sont rares. Les vacciner permettra de limiter la maladie. Si l’on laisse une partie de la population, soit 17% de la population totale en France, sans protection, le virus continuera de se propager et pourrait devenir une source de réinfection chez les adultes plus fragiles.

En effet, il existe un risque qu’il se retrouve circulant dans une partie de la population non vaccinée, avec le risque de développer des souches résistantes aux vaccins actuels.

Pour sortir de la pandémie, il faut atteindre une immunité collective de l’ordre de 90 % – c’est le seuil de ceux qui sont immunisés, pour arrêter la circulation du virus ; les virus ne rencontrent plus suffisamment de personnes à infecter, ce qui les empêche donc de se reproduire et de continuer à circuler et donc de contaminer la population.

Si la vaccination des ados présente bien un avantage collectif, le Comité national d’éthique (CCNE) a regretté mercredi « que les décisions » concernant la vaccination des adolescents contre le Covid-19 « aient été prises si rapidement », se demandant s’il était éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de la vaccination (ou de la difficulté d’y accéder) d’une partie de la population adulte.

 

Comment se faire vacciner / faire vacciner mon enfant.

Le programme de vaccination pour les jeunes de 12 à 17 ans ouvre officiellement mardi 15 juin avec le Pfizer uniquement .Cette tranche d’âge représente plus de 3 millions de candidats. Conditions préalables pour faire vacciner un mineur ? Obtenir  le consentement oral du mineur, l’autorisation des deux parents et la présence d’un des deux parents est requise. L’autorisation parentale est disponible sur le site de la Santé. A cet égard, le ministère précise que la vaccination des mineurs nécessite le consentement des deux titulaires de l’autorité parentale. 

Les conditions varient pour les mineurs de 16 ans ayant des problèmes de santé qui présentent un risque très élevé de Covid-19 sévère. Dans ce cas, la vaccination est recommandée et le bénéfice individuel évalué favorablement pour le jeune enfant, la vaccination peut alors relever de l’autorisation d’un seul des deux titulaires de l’autorité parentale. Vacciner les plus jeunes constitue un impératif, pour les épidémiologistes,afin d’obtenir une immunité collective.

 

Place du vaccin COMIRNATY chez les 12 – 15 ans

Alors qu’en France plus de 26 millions d’adultes ont eu au moins une première dose de vaccin, le dernier en date, Corminaty a été homologué pour une utilisation chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans par  la HAS ( Haute autorité de santé). Celle-ci a commenté les conséquences de cette autorisation pour la stratégie vaccinale des souches de covid-19. Elle recommande de vacciner très rapidement les adolescents présentant des comorbidités ou ceux autour d’individus immunodéprimés, suivi d’une vaccination des adolescents sains immédiatement après la vaccination de la population adulte suffisamment avancée.

Selon les conclusions de l’Agence européenne du médicament (EMA), la balance bénéfice/risque du vaccin COMIRNATY est positive chez les adolescents de 12 à 15 ans. Jusqu’à présent, ce vaccin était indiqué à partir de 16 ans. 

L’EMA lui a attribué une extension d’AMM, à partir de 12 ans, sur la base des résultats d’un essai clinique positif. Ce vaccin est déjà utilisé en population adolescente dans d’autres pays, dont les États-Unis. Il y a environ 17 millions de jeunes de cet âge aux États-Unis, et ils sont déjà 2,5 millions à avoir reçu au moins une première dose.