Comme chaque année, l’Ordre national des pharmaciens publie un état des lieux et une analyse de la démographie des pharmaciens en exercice en France. Au 1er janvier 2021, on dénombre 73 830 pharmacien

LE PHARMACIEN CORRESPONDANT

Le statut de pharmacien correspondant n’est pas nouveau : il existe depuis 2009. Mais les démarches sont aujourd’hui simplifiées. Un décret du 28 mai 2021 rend désormais possible la désignation par le patient d’un pharmacien correspondant.

Objectifs

  • une meilleure prise en charge des maladies chroniques
  • une simplification du protocole de soin permettant d’alléger les cabinets médicaux
  • la lutte contre la désertification médicale

Mise en place

  • Le patient peut désigner son pharmacien correspondant auprès de l’Assurance Maladie.
  • A la différence du médecin traitant – obligatoire depuis 2004 – il n’est pas tenu   d’avoir un pharmacie correspondant
  • C’est au pharmacien correspondant à prévenir le médecin traitant que le patient l’a choisi comme tel et à l’informer de tout changement de posologie du traitement.

Le rôle du pharmacien correspondant

Il peut renouveler périodiquement des traitements chroniques et, si besoin, en ajuster la posologie.

Deux types de conditions

  • La prescription médicale doit comporter une mention autorisant précisément le renouvellement ou l’ajustement de posologie de tout ou partie des traitements prescrits. Le pharmacien indique sur l’ordonnance les actions entreprises.
  • La durée totale de la prescription et de l’ensemble des renouvellements réalisés par le pharmacien correspondant ne peut excéder 12 mois

Conditions subsidiaires

  • L’officine doit disposer de locaux avec une isolation phonique et visuelle pour un accueil individualisé des patients
  • Le pharmacien correspondant doit appartenir à la même structure d’exercice coordonné que le médecin traitant du patient.

Il s’agit là d’un dispositif qui soulève des réactions opposées :

Qui est responsable en cas de complications ou d’effets secondaires du médicament ? Le pharmacien correspondant qui a modifié la posologie ou le médecin prescripteur ?

Certains estiment que cette évolution « permet de consolider l’intégration du pharmacien dans le parcours de soin ».

D’autres rappellent que l’adaptation d’une posologie est une décision médicale et que « le pharmacien n’est pas celui qui prescrit ».